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  • SFAX : une ville aux traditions maritimes.

Selon Cheikh Magdiche, le site de Sfax était un monticule sur lequel se seraient installées les familles dites « Aachech » et « Nouaoula ». Elles y vivaient de pêche et de chasse, dans les cabanes rustiques (eucha-s) faites de feuilles et de palmiers et de branchages. Il fut d’abord édifié, à la place de l’actuelle « Casbah », un genre de fortin appelé « Borj Lahmar » (tour rouge) construit à proximité du marabout « Sidi Jebla ». Puis Sfax est devenue une forteresse importante alors que beaucoup de villages, surtout sur la côte, se sont créés à proximité, proches les uns des autres et entretenant des liens de voisinage étroits[1]. De même, de par sa proximité à la mer, la région de Sfax attirait de nombreuses personnes venant des villages voisins (surtout Gabès, Djerba et les iles Kerkennah) et ceci surtout pour le commerce qui s’y déroulait chaque vendredi. Pour abriter ces villageois et commerçants, des auberges « Fondouks » étaient construits pour leur hébergement, les différentes activités commerciales et l’abri pour leurs bêtes. Ainsi, la ville s’agrandissait peu à peu et le nombre d’habitants ne faisait qu’accroitre.

Aujourd’hui, deuxième ville et centre économique de la Tunisie, la ville de Sfax de par son ouverture à la mer joue un rôle important dans l’économie du pays. Elle est située à l’est du pays et  à environ 270 kilomètres de Tunis et est délimitée au Nord par le Gouvernorat de Mahdia, au Sud par le Gouvernorat de Gabès, à l’Ouest par ceux de Kairouan, Sidi Bouzid et Gafsa et à l’Est par la mer Méditerranée. Elle dispose d’un port et des plusieurs industries qui fait d’elle un pôle pourvoyeur d’emplois.  Cependant, bien qu’elle soit une cité d’affaires, elle compte aussi quelques sites à vocation « touristique » tels que la Médina et Thyna. D’après un recensement effectué en 2014, elle a une population de 272 801 habitants pour une agglomération, le Grand Sfax, d’environ 600 000 habitants et se présente comme une agglomération très étendue (sur 220km2, soit autant que l’agglomération de Tunis). Pour ce qui de sa morphologie, elle est une région plate comprise dans une tissu urbain structuré par des axes de communication en toile d’araignée. Certains la qualifie de la ville ayant la forme d’une main mais avec plus de doigts (neuf routes actuellement).

[1] R. Kallel, Bab-Bhar à Sfax. Histoire, mémoie, identité, pp. 16-17.

© cosafer 2020

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